Princesse.

Au commencement la terre était vierge, noire. L’artisan la prit dans ses mains et se mit à la façonner.
Le premier jour il en fit un corps. D’abord le buste, puis les bras. Il voulut que ce soit une fille, alors il lui ajouta une petite poitrine, ni trop grosse, ni trop fine, juste ce qu’il faut. Il ne voulait pas d’une enfant trop jeune, ni d’une femme trop vieille. Non ! juste ce qu’il faut. Ensuite vinrent les jambes, terminées par deux petits pieds. Il aimait bien les fées. Il voulut que celle-ci lui ressembla. Alors il lui offrit des petits pieds de fée. Il vit que les hanches étaient grossières, surtout pour une petite fée. Alors il corrigea son erreur. Et les hanches devinrent fines et délicates, comme celles d’une petite fée. Il vit que tout cela était bon. Il continua son ouvrage. Vint alors la tête. Il la forma de sorte qu’on vit apparaître des petites joues, des lèvres, un nez et des yeux creux. La tête était encore chauve, et les couleurs étaient toujours absentes. Mais le soir tombait. Il laissa là son ouvrage.
Le deuxième jour, il tissa toute la laine qu’il possédait. Il en fit des fils longs et fins. Très fins. Il prit un fil de laine brune qu’il mélangea à une ficelle argentée, dont il utilisait habituellement pour emballer ses cadeaux. De la même manière il en créa deux cents. Il les rassembla, les ordonna. Puis il les attacha deux par deux sur la tête du petit être d’argile. D’abord il mit une couche de colle, qu’il superposa à un morceau de tissu brun. Avec une aiguille et du fil de la même couleur, mais celui-ci plus gros et plus solide, il s’évertua à fixer les points de tous le fils. Chacun d’eux étaient terminés par une petite boucle. Il lui était facile de les fixer sur la tête, en passant son gros fil tantôt dans les boucles, tantôt au travers du tissu brun. A la fin de son ouvrage, la tête était recouverte d’une magnifique chevelure brune qui brillait sous la lumière du couchant. Il vit que tout cela était bon. Il baillât et laissa là son ouvrage.
Le troisième jour, il prit sa boîte à perles. Des milliers de perles, de toutes sortes, de toutes les couleurs, de toutes les formes. Il entreprit de donner au petit être d’argile deux yeux. Il décida qu’il seraient de la même couleur que ses cheveux. Avec une perle blanche plus grosse, une perle noire plus petite, et une perle brune plus large, il les emboîta l’une dans l’autre. La noire dans la brune, la brune dan la blanche, et la blanche dans le creux spécialement créé à cet effet. Cela il le fit deux fois en tout. Deux yeux apparurent. Ensuite il ouvrit les lèvres, prit des petites perles blanches qu’il colla une à une, et les enfonça à l’intérieur de la bouche. L’argile les recouvra de quelques centimètres. Les dents parurent, en même temps que les gencives. Les lèvres ne s’étaient pas refermées, et l’empreinte d’un sourire se figea sur un visage encore vierge. Puis il prit vingt petites perles plates et transparentes. Avec la même colle translucide, ils les fixa sur chaque doigt de la main, sur chaque orteil du pied. Il le fit cela quatre fois, deux fois pour la main, deux fois pour le pied. Les ongles furent ainsi fait. Et l’artisan vit que cela était bon. Le soir tombait. Il baillât et laissa là son ouvrage.
Le lendemain, il sortit sa palette de peinture, prépara ses pinceaux, et entreprit de donner des couleurs à ce petit être d’argile. Il lui peignit d’abord le corps avec du rose pâle. Ni trop blanc, ni trop rose, juste ce qu’il faut. Ainsi les bras, les jambes, le buste, la tête devinrent chair. Il prit du rose plus foncé, rien qu’un peu. Ni trop pâle, ni trop rouge. Juste ce qu’il faut. Il lui peignit les joues, le bout de ses petits seins, certaines lignes de son corps. Ainsi le petit être d’argile s’anima d’un léger mouvement créé par ce mélange de blanc, de rose, et de … Il avait alors pris du rouge, et avait peint les lèvres. Un sourire avait paru. Et oui ! le petit être fragile prit vie ! L’artisan regarda cette petite fée qui prenait forme. Elle était belle ainsi faite. Il la contempla longtemps, jusqu’au coucher du soleil. Il baillât et finalement laissa là son ouvrage en voyant que tout cela était bon. C’était le quatrième soir.
Le cinquième jour, il prit son matériel de couture, rassembla autour de lui tous les tissus qu’il possédait. Il y en avait des en soie, en coton, en laine, des tissus lourds, des tissu légers, des tissu lisses, des tissus rêches, des rouges, des bleus, des verts, des jaunes, des mauves, des rose, des orange. Il en choisit un, un petit tissu bleu, en soie. Il le mesura, le découpa. Le tissu avait bien soixante centimètres de longueur, vingt centimètre de largeur. Il se mit à coudre, fit des manches, laissa la reste bouffant. Il broda sur le tissu, et des motifs y apparurent. Des fleurs, des gouttes, des flocons de neige. Tous en bleu, plus clairs sur un fond déjà pâle. Cela ne choquait pas. Non, c’était juste comme il faut. La robe ainsi faite, il habilla le petit être d’argile. Ainsi le sourire se fit plus éclatant et la beauté de ses couleurs brilla plus encore à côté de cette petite robe bleue. Il pensa qu’elle ressemblait vraiment à une fée, une jeune fille, une princesse. Il l’observa plus longuement encore, d’un regard attendrissant, jusqu’à ce que le soleil se couche. Le soir tomba, il baillât. En voyant que tout cela était bon, il laissa là son ouvrage.
Le sixième jour, il termina son œuvre, ajusta les derniers détails. Il peignit encore par-ci par-là, rajouta quelques perles qui devinrent une couronne. Il saupoudra son corps de paillettes, mit des chaussures à ses pieds. Il voulut qu’elle soit une fée, il lui donna des ailes. Pour cela, il découpa dans du carton léger quatre cercles. Deux d’entre eux étaient plus larges, plus grands, les autres plus petits, plus étroits. Il les relia ensemble avec des agrafes. Des fines agrafes qui ne se voyaient presque pas. Elles étaient juste comme il faut. Encore, il les fit traverser de deux barrettes souples, afin que les ailes se tiennent droites et ne s’affalent pas derrière son dos. Ainsi le petit être d’argile eut quatre petites ailes. Deux à droite, deux à gauche, deux en bas, deux en haut. L’artisan s’écarta. Oui, se dit-il, la petite fée était enfin terminée. Et il vit à quel point elle était belle. Il fut heureux ce soir-là, et fière de son ouvrage. Il la posa délicatement sur une étagère et partit. Le soleil avait déjà disparu.
Le septième jour, c’était dimanche, l’artisan ne se leva pas. Au soir il décida d’aller voir ce qu’était devenu son œuvre pendant tout ce temps. Elle était là, assise, silencieuse, sur son trône. Jolie princesse, dit-il, ce sera désormais ton nom. Il la prit dans ses bras, et avec tout son amour lui souffla sur le visage. Un visage si doux, si beau, si bon. Il l’embrassa. Les yeux se mirent à clignoter, les lèvres à frémir, un soupir s’échappa, et un seul mot, un seul : … Jolie princesse, dit-il encore, te voilà enfin achevée. Et la petite fée s’envola, ses ailes s’agitèrent, la petite robe bleue flotta librement dans les airs. Qu’elle est belle, dit-il, que tu es belle, Princesse ! Ah oui qu’il était fière de son œuvre. Que tout cela est bon ! dit-il encore, que tout cela est parfait ! Vis, petite fille, vis !
Ce fut le dernier jour.

Au commencement la terre était vierge
Un petit être d’argile
Un petit être fragile
Une petite fée
Une petite fille
Une enfant

Et un seul mot, un seul : ...

L'idée est original

Pfff ça ressemble à rien. Je vais essayer de rectifier le tir !

J'ai réfléchi. Je sais pourquoi cela ne mène à rien : au départ c'était une simple pensée, qui s'est prolongée en une page et demi. Donc j'ai décrété que ce n'était plus une simple pensée. Mais ce n'est pas vraiment une histoire non plus.


(J'ai vachement l'impression que le topic prose et roman est un peu désert. Pas beaucoup qui lisent par ici, enfin je trouve)

j'osais pas tele dire mais j'ai eu beaucoup de mal a te lire car ça allé dans tout les sens mais comme je te disais l'idée est bonne c'est à explorer.

Tu vas y arriver!

J'avais pas l'impression d'aller dans tous les sens, juste d'aller nulle part. Et c'est vrai ce texte ne mène nulle part. D'ailleurs je n'ai même pas pu trouver de fin.

Mais bon si tu dis que ça part dans tous les sens, c'est que c'est vrai !

Vivi a écrit:

J'avais pas l'impression d'aller dans tous les sens, juste d'aller nulle part. Et c'est vrai ce texte ne mène nulle part. D'ailleurs je n'ai même pas pu trouver de fin.

Mais bon si tu dis que ça part dans tous les sens, c'est que c'est vrai !

escuse!vraiment désoléc'est pas ce que je voulais dire je ferai mieux de me taire .
Je m'explique,on comprend ton texte mais se que je voulais dire c'est que quand je l'ai lu ça m'a parut long,non pas par la longueur mais dont la façon que tu l'as écris.Le sujet est interessant le fond du texte est exelent,mais ça manque d'intrigue.Tu vois tu pourais peux etre t'appuyé sur des fait réel,je m'explique.

Citation :

Il voulut que ce soit une fille, alors il lui ajouta une petite poitrine, ni trop grosse, ni trop fine, juste ce qu’il faut. Il ne voulait pas d’une enfant trop jeune, ni d’une femme trop vieille.

T'aurais à mon avis pus dévellopé pourquoi ni trop jeune ni trop vielle car on reste sur la faim(enfin moi).

Voilà ce ne sont que des suppositions et mon point de vu ne les prends pas aux serieux surtout si ça te vexe.

Car l'idée du texte est exellent mais je pense est à dévelloper.

J'éspère que tu m'en voudra pas dit le moi franchement dans se cas je ferait silence.

Y a méprise : je ne t'en veux pas du tout lol
Je n'ai d'ailleurs jamais été vexée ^^
Non continue tes remarques c'est intéressant.


En fait j'ai suivi le schéma du récit de la création de la genèse. C'est clair que chez moi il manque de l'intrigue, parce qu'en fait, je crois qu'il n' y en a pas. L'idée de base était qu'un artisan fabrique une marionnette en sept jours (chiffre symbolique) et qu'à la fin, du septième jour, alors qu'il devait se reposer (car la création s'est bien faite en six jours, et le septième jour Dieu s'est reposé), il décide d'insouffler à sa marionnette toute la vie qu'il possédait, comme dans Pinocchio lorsque la marionnette prend vie, et de la même manière lorsque dans le récit de la création Dieu souffla sur Adam pour qu'il prît vie. En fait je crois que j'ai mis en parallèle de sources d'inspiration. Mais comme à la base ce n'était rien qu'une idée : je n'avais nulle histoire, nulle intrigue. Je voulais tenter de décrire l'élaboration d'une oeuvre, qui est la métaphore d'une naissance. Heu ... Voilà, je ne sais pas si c'est plus claire.

Maintenant je comprend que ça soit long, lorsqu'il s'agit juste de la description. On s'en passerait bien je crois.

mi comprendo
ok

Moi, g aimé ce txt. Trè conte, en fait... répéitif, jaime;