Art-Street
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Art-Street

Expression de vos passions
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
Voir le deal
159.99 €

 

 Les Catacombes de Loki

Aller en bas 
+3
Mam'zelle Necrow
Cacaille
Licorne_enragee
7 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
eikko
Graine de Talent
Graine de Talent



Féminin Nombre de messages : 466
Age : 39
Localisation : 48° 41’ 36’’ Nord / 6° 11’ 4’’ Est
Date d'inscription : 18/11/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Lun 10 Déc - 18:37

Razz Question
j'aimerai poser une question...
d'ou vient le titre?
parce que loki, je crois bien que ca a un rapporta avc yggdrasil, non?
l'arbre mondes des nordiques, (et aussi une oeuvre photographique!!!)
j'espere que tu n'as pas deja repondu a cette question , mais j'ai bien regardé...
vouala...
Question Razz
Revenir en haut Aller en bas
Licorne_enragee
Graine de Talent
Graine de Talent
Licorne_enragee


Masculin Nombre de messages : 422
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 26/03/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Lun 10 Déc - 19:43

Alors... le titre... "Les Catacombes de Loki"...

Ben un rapport avec Yggdrasil... oui si l'on veut. Loki est un dieu de la Mythologie Scandinave. Il est rusé, et en gros aime bien faire le bordel Razz

Mais le titre n'est absolument pas définitif... je l'ai donné un peu à l'arrache (comme tous mes titres), et risque fortement de changer.

Ah, et il paraît que tu es un accessoire... pour les précisions demander à notre chère G Razz
Revenir en haut Aller en bas
http://licorne.6tech.net
eikko
Graine de Talent
Graine de Talent



Féminin Nombre de messages : 466
Age : 39
Localisation : 48° 41’ 36’’ Nord / 6° 11’ 4’’ Est
Date d'inscription : 18/11/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Lun 10 Déc - 19:51

Question Question Question Question Question Question Question Question
euhhhh? je ... suis.... un... accessoire? Shocked
eh bien mon cher licorne, je veux bein etre tout ce q'on veut, mais la je ne suis pas bien au courrant....
je m'en vais de ce pas demander... Razz
Revenir en haut Aller en bas
Gladii
Admin
Admin
Gladii


Féminin Nombre de messages : 794
Age : 33
Localisation : Dans mes ailes de fée
Date d'inscription : 26/03/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Lun 10 Déc - 19:57

EXPLSDR!
Je t'explique ça en MP m'dame... XD
Moi même j'ai mis du temps à comprendre XD

(le pire c'est que je pourrais jamais lui en vouloir de sortir des trucs aussi cons, à la Licorne_enragee Razz )
Revenir en haut Aller en bas
http://fee-chaussette.cowblog.fr
eikko
Graine de Talent
Graine de Talent



Féminin Nombre de messages : 466
Age : 39
Localisation : 48° 41’ 36’’ Nord / 6° 11’ 4’’ Est
Date d'inscription : 18/11/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Lun 10 Déc - 20:03

mdr, personne, d'ailleur. Razz
accesoirement!!!!!!!!! cheers
Revenir en haut Aller en bas
Licorne_enragee
Graine de Talent
Graine de Talent
Licorne_enragee


Masculin Nombre de messages : 422
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 26/03/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Mar 11 Déc - 14:22

Chapitre 3


Des sons, une lumière répétitive : du rouge, qui passe, puis s'en va, pour repasser, et ainsi de suite. Des paroles, des visages. Mes hommes. Ils semblent me parler, mais je n'entends pas. Est-ce à cause du sommeil ? Leurs expressions se rejoignent en une : la peur, mais pas la peur que les hommes banals expriment, non. Un membre de la section Alpha n'exprime pas de peur, mais un semblant d'angoisse, qui peut se lire dans leurs yeux. Ils voient que je me réveille, voient que je ne comprends rien, alors attendent. Puis je réalise : la lumière n'était pas ordinaire, c'était un signal d'alarme, l'alerte en cas de problème majeur sur tout le bâtiment. Le son vient peu à peu à mes oreilles : un sirène régulière, qui ne vous énerve pas à cause de la hauteur du ton, mais seulement par sa répétition inlassable. D'un certain côté, cela permettait aux soldats d'arriver plus vite là où les commandants voulaient qu'ils aillent, car plus vite le boulot sera fini, plus vite la sirène s'arrêterait.
Je me réveille, enfin, et commence à entendre la voix de mes hommes. L'un d'eux, mon second, prend la parole :
- Capitaine, il faut évacuer le vaisseau.

Mes sentiments passent de l'incompréhension à l'étonnement. Evacuer l'Aigle de Fer... Pas question, c'était un des bâtiments les mieux protégés de l'Univers. Rapidement je me lève, sans faillir ni chanceler, nous étions formé pour cela. D'un seul mouvement, tous unis, nous nous rendons dans notre salle d'équipement, et enfilons combinaisons, armements et outils, le tout en moins d'une minute. Pour être franc, de toute ma carrière, je ne me suis jamais servit de toutes les options de ces armures. Parés et armés, nous franchissons notre sas de quartiers, pour découvrir une panique générale. Ce n'était pas comme si on nous attaquait, non, car même dans ce cas, toutes les personnes à bord du vaisseau avaient été formé pour savoir ce qu'elle devait faire en cas de combat. Le spectacle qui s'étendait sous nos yeux ressemblait plus à la fin du monde qu'autre chose. Chaque personne semblait vouloir quitter le croiseur le plus rapidement possible, emportant tout ce qu'il pouvait. Certains s'étaient réveillé comme lui, en sursaut, car ils ne portaient que très peu de vêtements, même plus l'uniforme, les cheveux en bataille, comme si c'était leur dernier jour. Certains n'emportaient même rien, ceux-ci étaient les enseignes qui se trouvaient alors à leur poste, mais qui n'avaient pas pu rejoindre leurs cabines. Les officiers, les enseignes, les caporals, tous étaient logés au même rang, tous fuyaient devant quelque chose d'invisible, et malgré qu'il passait des centaines de personnes dans les couloirs, il en arrivait toujours autant, qui se précipitaient vers les modules d'éjection. La plupart criaient comme des dératés, sans aucune raison apparente. J'essaye gentillement de demander à quelqu'un ce qui se passe, mais il ne me répond pas, et passe en courrant. Tous avaient une petite lueur de folie dans les yeux. C'était la première fois que je voyais un spectacle aussi pathétique.
Quelques personnes s'effondrent dans les couloirs, poussant des râles insupportables, tandis que d'autres leur marchent dessus, ne faisant même plus attention où ils mettent les pieds, comme un troupeau qui fuit un incendie de plaine.
Je sens quelque chose qui se pose sur mon épaule, mais c'était tout sauf une main : la texture était molle, limite gluante, et semblait ramper. Ah je sais... j'avais oublié d'activer quelque chose. Réflexion et action en moins d'une demie-seconde, ma vision périphérique s'active, rendant encore plus étrange le spectacle qui se déroulait, comme si vous étiez dans un globe au milieu de cette foule de déchaînés. Et là, horreur... ce n'était pas une main effectivement, mais ce n'en était pas loin : c'était une tentacule immonde verte et pustuleuse, qui s'agitait faiblement. Un liquide suintait de celle-ci, qui devait servir à rester accrocher manifestement, heureusement que nos combinaisons étaient faites dans un matériaux qui résistait aux acides, en étant lisse comme du verre, et pourtant, très maniables. Un bijou de technologie je vous dis... Et derrière cette proéminence pour le moins repoussante se trouvait un homme, comme vous et moi, sauf que son bras était la tentacule. Ma réaction est immédiate, pendant que je vois un de mes hommes commençant à bouger, tout notre esprit étant entraîné à réagir à une vitesse phénoménale, grâce aux composés chimiques que contient nos armures. Sans elles, nous serions des humains un peu plus agiles et performants que les normaux, avec un temps de réaction environnant les trois quart de seconde. Avec elles, nous étions quasiment des dieux, avec un temps de réaction qui n'était plus que d'un dixième de seconde. Mes moteurs s'enclenchent, tandis que mon pied se balance en arrière pour frapper l'homme au ventre, qui vole à dix mètres de là, entraînant pas mal de personnes sur son passage. Même si cet homme m'irritait pour avoir porté la... tentacule sur moi, je ne pus que avoir de la pitié quand j'ai sentit mon pied bien s'enfoncer dans ses côtes, les sentir craquer sous le coup, et assez bien. Quelque chose de vert passe à toute vitesse autour de nous, sans que nous ayons le temps de l'apercevoir après.
Petit moment d'exaltation passé, nous voyons que tout autour de nous, des personnes commencent à... muter. En y regardant on pouvait voir des yeux qui sortaient des orbites, comme s'ils poussaient, des tentacules un peu partout, des membres se fusionner, des têtes rentrer dans les corps, des ailes pousser, parfois même des dents se transformer en mandibules. Tout ça dans un concerto de cris et de râles insupportables, comme sur un champ de bataille une fois le combat fini et que vous parcourez les blessés, le sang et les cadavres en moins.
Réflexe inné, nous nous mettons en position de combat rapproché, des petites lames d'énergie sortent de leurs condensateurs, au niveau des poignets. Les dos de nos mains sont protégés par l'armure, donc nous ne pouvons nous blesser avec nos propres armes. Et soudain, la sirène s'arrête, comme si on l'avait débranchée. Bonne chose en tout cas, de ne plus entendre ce bruit exaspérant, mais en entendant les cris de douleur des personnes en plein cours de mutation, des fois on préfère le bruit de l'alerte. Des hommes surgissent à droite, en combinaisons de combat, dans l'embouchure du couloir, fusils énergétiques à la main. D'après leurs signes, nous devrions nous écarter de leur champ de tir... Second réflexe, nous rentrons tous d'un bond dans notre compartiment, la porte se referme immédiatement derrière nous, tandis que le bruit de carnage se fait. Nous les entendons, par dizaine et dizaine, mourir sous le coup des armes, celles de leur propre camp, de leurs frères et camarades. Tranquillement, nous attendons que tout se passe, prêts à bondir si jamais une personne passait cette porte.

Mon transmetteur s'allume, et une voix naît dans mon casque, que ne m'est pas spécialement familière d'ailleurs. Une voix forte, profonde, comme l'ont la plupart des Lieutenants-Colonels.
- Capitaine Ridney, Ici le Lieutenant-Colonel Priran, de la section Gamma 3, chargé de commandement par le Général Kazear, vous pouvez sortir maintenant, le couloir est nettoyé.

La voix est nettoyée... j'adore comment il dit cela, comme si le couloir comportait avant des déchets humains bloquant le passage qu'il avait fallu éliminer. Me mettant sur la fréquence privée de ma section, je leur dis de prendre tout ce qu'ils pouvaient comme équipement, ils ne reviendraient pas d'ici de si tôt d'après l'anarchie qui régnait sur ce vaisseau. Est-ce que les vingt niveaux étaient pareils, parsemés de mutants, qui se faisaient erradiquer par nos hommes... enfin.. nos hommes... les mutants aussi étaient nos hommes avant, jusqu'à ce qu'ils commencent à se transformer en n'importe quoi.
Ce n'est que après quelques instants que nous ressortons, pour regarder le carnage : des centaines de corps, perforés de toutes parts par les balles énergétiques. Ces "balles" avaient un principe simple : les générateurs à énergie qui se trouvaient à l'intérieur des armes fournissaient alimente le réservoir de mise en forme, qui place ensuite les balles dans une sorte de canon, sous une forme tout ce qu'il existe de plus classique, mise à part qu'elles étaient d'un bleu crépitant et qu'il ne fallait surtout pas les toucher, sinon vous risqueriez de le regretter. Pour la propulsion de la munition, je n'ai pas très bien compris le système, mais quoi qu'il en soit, une fois arrivée à destination, la balle perforait d'abord la peau, puis s'écrasait à l'intérieur de l'organisme, pour répandre un petit flot d'énergie un peu partout, qui carbonisait tout sur son passage. Autant vous dire que vous recevoir une balle de ce truc ne vous laissait pas beaucoup de chance de récupérer après.
Un mouvement, au bout du couloir. C'est un mutant qui se lève, sortit intact de la boucherie. Immédiatement les hommes ouvrent le feu, ou tout du moins les hommes qui pouvaient le faire sans risquer de toucher personne d'autre des "survivants" humains purs et durs. Le plus dur quand on tire, c'est d'imaginer la cible après que votre projectile l'ait touché, sauf que là c'était encore plus dur à imaginer. Le mutant possédait une sorte de carapace rougeâtre, ses yeux avaient viré au jaune, et ses jambes se tordaient assez étrangement quand il marchait, un peu comme un vélociraptor - vous savez ces anciennes créatures que l'on appellait "dinosaures" et qui peuplaient le monde avant les hommes - griffes mises à part. Les balles ne l'atteignaient même pas : peu avant lui, elles partaient à droite, à gauche, au dessus ou s'écrasaient par terre juste devant, mais jamais ne le touchaient. Les hommes étaient abasourdis, et le mutant en profita pour filer rapidement avant de ne se prendre une nouvelle salve. Manifestement, ce n'étaient pas que physiquement que les mutants avaient changé.
Priran mit fin à l'étonnement des hommes en leur ordonnant de reprendre la marche immédiatement vers les quartiers généraux. Manifestement leur mission n'avait été que de nous chercher. Les couloirs étaient emplis de cadavres, ou plutôt ce qu'il en restait, complètement ou en grande partie carbonisés. Je me remémore quand ces couloirs étaient encore emplis de personnes en vie, comme une fourmilière qui grouillait sans arrêt, revois le jeune qui m'avait demandé comment j'avais passé de grade aussi vite, et repense à la réponse que je lui avais donné. Maintenant je regrette mes actions à ce moment-la, si seulement j'avais pu savoir ce qui se passerait.
La voix du Lieutenant-Colonel surgit à nouveau dans mon casque.
- Surtout n'enlevez pas vos combinaisons. Il semblerait que ce soit dès que nous sommes au contact de l'air ambiant que nous commençons à muter. N'empêche, leurs aliens ont commencé à surgir d'un coup, subitement, peu après que l'alerte ait sonné. D'après les survivants qui étaient du poste de pilotage, un vaisseau inconnu et étrange est brusquement apparu sur nos radars, a traversé nos boucliers et a transpercé la coque au niveau 3, comme du beurre. Après il a de nouveau disparu, et l'alarme a été donnée. C'était au départ pour la mesure de réparation de coque, mais quand ils ont vu que aucun trou ne subsistait dans la coque, ils ont appelé le Général, qui leur a dit de sonner l'alarme générale, tout en convocant les troupes dans me hangar 10 Autant vous dire que nous avions sauté immédiatement dans nos combinaisons, et qu'on y est allé. C'est alors qu'une sorte de vague verte est passée, et tous les hommes qui n'étaient pas couverts on commencé à souffrir de douleurs, puis leurs corps mutèrent. Le Général était en tenue de combat lui aussi, et nous a ordonné de les abattre. Ca n'a pas été facile, mais comme on le dit : "obéissez aux ordres sans broncher", et puis, ça venait du Général. En ne vous voyant pas à l'appel, il a dépêché une section pour aller vérifier votre secteur, et vous ramener si vous étiez... normaux. Je suis heureux de vous voir entier ! Enfin bref... vous allez voir par vous même.
Revenir en haut Aller en bas
http://licorne.6tech.net
Licorne_enragee
Graine de Talent
Graine de Talent
Licorne_enragee


Masculin Nombre de messages : 422
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 26/03/2007

Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8Mar 11 Déc - 14:23

Suite du Chapitre 2

Tout le reste du voyage fut silencieux. Les souvenirs surgissaient dans mon esprit : la créature verte, le projet A-998. S'ils voulaient pacifier le monde en tout cas, c'était râté. Ils ne réussissaient qu'à nous faire entretuer. Si jamais on se revoit, il aurait droit à une explication de ma part...
Nous franchissons peu à peu les couloirs, où les cadavres se font de plus en plus rares, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les tensions se relâchent au sein de la petite troupe, bien que nous restons silencieux. C'était comme si depuis que Priran avait prit la parole, un mur de silence s'était instauré, comme si ses dires avaient effacé toute volonté de parler. A une allure forcée, nous parcourons les couloirs de synthtitane, l'alliage dont est fait l'Aiglon, un des meilleures qui existent, et sur lequel nos scientifiques avaient travaillé pendant des années et des années, sans trouver une solution à leur problème. Beaucoup en étaient morts d'ailleurs, l'Empire employait des moyens assez... motivants pour accélérer les recherches, à cette époque, qui était révolue, heureusement pour notre communauté de chercheurs.
Nous rencontrons des soldats, armés en combinaisons de combat, fusil mitrailleur énergétique à la main, montant la garde à des sections clés du bâtiment du secteur 5, situé à l'arrière du navire. Ici, plus de décorations murales, même sommaires. Les hangars de décollage sont situés près de ce secteur également, et c'est à cet endroit que se montrent les plus grandes traces de combats : les mutants avaient essayé de forcer un blocus de militaires, sans trop de succès. Ce qui explique les présence ça et là de monticules de cadavres calcinés multiicolores : on peut distinguer des moitiés de bras, des jambes, des têtes, des mandibules, des cornes, des protubérances de chair, un peu partout. Autour de la porte d'un hangar subsistent, gravés dans les murs, des traces de griffures, des zones carbonisés mais non transpercées, signes que les balles n'avaient pas forcément touché les mutants. A un autre endroit sont étendus des formes humanoïdes sous des sortes de draps blancs : les victimes encore "humaines" de cet événement. Des débris de barricades précaires reposaient un peu partout, éventrées ou pulvérisées, quelques-uns encore intactes, heureusement. Tous les Soldats sont aux aguets, ça se sent. Ils sont prêts à tirer au moindre mouvement suspect, quel qu'il soit. J'espère qu'ils n'oseront pas s'en prendre à moi ou à un membre de mon escouade, sinon je ne donnerai pas cher de leur peau.

Arrivée dans le hangar, dont on peut voir qu'il avait été transformé en Quartier Général improvisé : ça et là, des tables reposent, et au milieu de tout ça, une immense table, où repose un projecteur holographique qui fait tournoyer en l'air une image en trois dimension du vaisseau, avec chaque niveau, chaque pièce, aussi secrète soit-elle. Un ingénieur , que je m'étonne de voir en vie et en combinaison d'urgence, s'acharne à brancher un appareil étrange, qui se composait d'une armature en métal à trois pieds, une antenne reliée à un prisme bleuté relié par des câbles de toutes sortes à des prises situées à l'intérieur d'un globe destiné à être un réceptacle sûrement. Le Général Kazear s'agite nerveusement à côté de lui. L'oficier n'est pas du genre à vouloir brusquer quelqu'un, sachant que c'était le meilleur moyen pour que cela prenne plus de temps. Il ne daigne pas non plus m'accorder un seul regard, les yeux rivés sur le travail du technicien. Enfin, celui-ci pousse un petit cri de victoire, et le visage rayonnant, lâche une parole simple, mais traversée par la joie :
- Allez-y ! essayez maintenantt, mon Général !

Kazear fait un petit signe de tête à son officier subalterne, dont je n'ai jamais retenu le nom, pour peu qu'il me l'ait un jour donné. L'image holographique se brouille par accoups, puis se stabilise quelques secondes après, sous les yeux attentifs des personnes présentes dans la salle, c'est à dire quelques centaines. Tout le monde semble retenir son souffle, nous ne comprenons pas pourquoi, puis des petits points de couleur apparaissent un peu partout, des verts, des bleus, des rouges... En analysant d'un esprit tordu, je dis juste que à défaut d'avoir une utilité, cela égaye la carte du navire. Mes pensées se plongent un peu plus dans le problème. Des barres de légendes sortaient de la projection, identifiant des numéros d'équipes de notre armée. Pour peu on peut me mettre une ampoule au-dessus de la tête quand je découvre ce que c'est : la position de toutes les formes de vie à bord de l'Aiglon. Les points jaunes représentent les hommes possédant un signal, c'est-à-dire une combinaison ou quelque chose d'équivalent, les rouges les choses vivantes non-identifiées, en gros, les mutants, dans le cas présent. Les bleus et les verts... je ne sais pas ce qu'ils représentent, il faudra que je pense à demander.

Déjà, on distribue des ordres pour aller vérifier les différents secteurs où des points rouges s'affichent. Certains se déplaçaient, d'autres non, les autres étaient sur la coque... Allez savoir quelles mutations ils ont subit pour pouvoir aller dans l'espace.
Kazear distribue la plupart des ordres personnellement, les hommes se répartissent les secteurs qui leur sont attribués. Rien n'engendre de contestations, ils n'ont pas le temps et ils le savent. Je sais aussi que quelque chose me sera confié, d'assez important, comme le suggèrent les yeux du Général, au travers de sa visière. La mission tarde à tomber, tandis qu'il me regarde. Sa voix résonne dans mon comunicateur :
- Content de vous revoir, Capitaine Ridney. J'espère que vous n'avez pas trop rencontré de... problèmes.
- Non, merci de vous soucier de nous Général.
- Vous êtes l'un des éléments les plus importants de toute notre armée, il est normal que j'accorde un tant soit peu d'importance à vous et votre unité.

Il marque une pause, une des premières fois que je le vois hésiter depuis que l'on s'est rencontré pour les honneurs, lors de ma promotion au grade de Capitaine de Alpha 2, c'est à dire quatre ans à priori.
- Capitaine Ridney, je pense que votre "inspection" attendra, vous êtes réhabilité. Pour vous exposer la situation, nous nettoyons l'Aiglon de tous les mutants, pour reprendre son contrôle et le ramener à bon port, sur Terre. Je vous charge de prendre vos hommes et d'aller nettoyer le secteur 1.

Son doigt se pointe sur la partie du vaisseau correspondant au secteur que je devrai nettoyer : le poste de pilotage et les environs. Je comprends son choix : une équipe de soldats "basiques" détruirait le poste, car ils ne possédaient pas les mêmes équipements ni le même talent que nous - tout en restant modeste. Kazear se penche vers moi, même si nous nous parlons par communicateurs, signe qu'il me parle en privé. Il sait que mes hommes entendent notre discussion, mais sait aussi que tout reste entre nous, aucune information ne filtre en dehors de notre équipe. En même temps, personne n'a le temps de nous parler, ou alors ils n'osent pas : l'équipe Alpha 2 est un mythe au sein de notre navire, tout le monde croit que nous sommes une sous-division de Alpha 1, à croire que les gens ne réfléchissent jamais : se contenter du nécessaire, ne jamais plonger au coeur des choses.
- Entre nous, je n'aime pas spécialement considérer commme ennemis les mutants, mais comprenez-moi, les hommes n'aiment pas les choses "différentes". Le premier geste a été fait, nous devons continuer sur cette voix maintenant.

Nous sommes tous en accord avec le Général, hochement de tête en appui, seulement rien n'est à dire.
- J'espère que vous mènerez à bien cette mission, comme à votre habitude.

Sans autre chose, nous nous retournons et partons, une mission en tête. Je donne les quelques ordres nécessaires au bon déroulement de notre objectif :
- Ceran, Art, Brus et Miguel, avec moi, pour le front, les autres vous restez en couverture. N'utilisez que les VP45 ou battez-vous au contact, la deuxième proposition étant préférable. On ne s'éloigne jamais de plus de dix mètres. Contact radio permanent, permission pour les grenades blash, mais aucune à dégâts matériels ou électroniques; le poste de pilotage doit être indemne après notre passage, et prêt pour utilisation. Pendant le trajet, nous pourrons rencontrer des... mutants, et avons ordre de les abattre. Des questions ?
Revenir en haut Aller en bas
http://licorne.6tech.net
Contenu sponsorisé





Les Catacombes de Loki - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Les Catacombes de Loki   Les Catacombes de Loki - Page 2 Minihorlogeqq8

Revenir en haut Aller en bas
 
Les Catacombes de Loki
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Art-Street :: Arts littéraires :: Vos Romans, nouvelles, proses-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser