La Jeunesse Désoeuvrée vous salue

(un ptit hommage à mes soirées entre potes, sans aucune prétention "artistique", critiquez en conséquence svp xD)


Loin du Comptoir, Blake à la Voix Cassée et Les Rouages Inversés...

La poitrine de la serveuse, vos regards baveux, mon haussement de sourcil de mec fraichement pointé et dégouté, le bracelet fluo entre les dents...

Une pinte, deux pintes, trois pintes, un cosmo, une tequila sunrise, un sex on the beach, quelques shooters...

Certaines personnes prient plus de 7 fois par jour pour s'absoudre de leurs péchés.
Vous aurez compris qu'il y a des exutoires moins contraignant, plus fluides et plus marrants.
Certains joignent leurs mains pour mieux s'élever.
D'autres portent leur verre à leurs lèvres pour mieux descendre.
Question de génération.

Vidange et direction le parc.
Notre After tapissé de gazon, sans videurs ni frimeurs, sans toit ni cloisons.

Trompés par le fond du verre
Trempés par l'arrosage automatique

Compagnons de beuveries, compagnons de conneries, les petits centres chauds et glacés de mes soirées.
Une vanne ou deux, une soufflette, ta mère, ah ah ah, et la tienne, ah ah ah...

Les paumes des mains s'illuminent quelques instants,
vos visages aussi.
Plus un bruit.
La messe.
Les yeux rivés vers notre salut, un salut avec filtre carton.

Seigneur délivre-moi de ma rancoeur.
Seigneur délivre-moi de ma colère.
Seigneur délivre-moi de mes regrets
Seigneur délivre moi de ma mélancolie.

Délivre-moi de ses sales gueules compatissantes.

Enfin bref...
Amen.

La fumée fait ses volutes habituelles.
Fantômes opaques et leur danse macabre.
Salauds.

Ca y est je m'enfonce dans le sol, je fume mes dernières pensées de petit dégouté de la vie.

Le cul dans l'herbe et le regard vers les étoiles.
Lueurs au fond de milliers d'yeux complices.
Salopes.

Il est 3h47 du matin et je vous emmerde.
Je vous hais gentiment, je vous méprise de tout mon amour.

Lèvres roses et jolie mèche blonde.
Finalement je vous aime gentiment.

Il est 6h47 du matin, vous êtes réveillé par l'arrosage automatique d'un parc humide, le gout de la terre dans la bouche, des relents de Gin dans la gorge, des pop-corns entre les cheveux et la sensation d'être venu au monde.
Enfin.

Ensuite vous mourrez.
A petit feu.
Sur toute la longueur de la semaine.

"T'as fais quoi samedi?"

Il n'est plus 6h47 du matin et je vous pardonne.

Jusqu'à samedi prochain.

Je l'ai lu et j'ai bien rigolé. Je ne sais pas si c'était l'effet que tu attendais mais je n'ai pu m'empêcher de rire. ça doit être les contrastes.
Il y a un contraste que j'affectionne tout particulièrement :

Citation :

Certains joignent leurs mains pour mieux s'élever.
D'autres portent leur verre à leurs lèvres pour mieux descendre.
Question de génération.

Ou encore :

Citation :

Je vous hais gentiment, je vous méprise de tout mon amour.

Ce petit jeu avec les contraires me fait penser à François Villon. (Enfin c'est sans importance XD)

J'aime aussi ce passage :

Citation :

Trompés par le fond du verre
Trempés par l'arrosage automatique

Je trouve qu'il sonne bien. Par contre je ne comprends pas tellement ce que tu veux dire par "Trompés par le fond du verre".

merci =]
mh l'humour, je l'ecrit pas directement, ca serais comme raconter une blague que j'ai vue dans une serie hier soir, ca serais pas très authentique, ca serais transposé, balbutiant.
Alors, oui, la situation est ironique, comique, humour noir, exactement, pas en la vivant, mais en y "repensant".
Mh a la base, yavais pas d'effet cherché en particulier, mais, en y repensant...

Trompés par le fond du verre.

mh en sortant du Red-Lion, apres avoir claqué tout notre fric en melanges acidulés et cocktails multi-gerbants, apres s'etre reduits à l'etat de sous-humanité rampante, ya toujours un bref moment de lucidité, au milieu de tout mes potes ivres, moi meme ivre, un moment où jme dis "mais je suis CON ou quoi?"